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Corrigé bac français 2025 : paraphrase, contresens... Quels pièges fallait-il éviter pour gérer son épreuve ?

bac francais 2025 corrigé
Clémentine Brault, journaliste à la rédaction, et Coralie Sibard, professeur de lettres, vous donnent les pièges qu'il fallait éviter. © L'Etudiant
Par La rédaction, publié le 13 juin 2025
4 min

Ce vendredi, les élèves de première de l'Hexagone ont commencé à plancher sur les épreuves anticipées du bac de français 2025 séries générale et technologique. Pendant les épreuves, on est allés prendre la température du côté des profs et ils nous ont briefés sur les choix gagnants et les pièges à éviter pour rendre une bonne copie.

Les élèves des séries technologique et générale ont commencé à plancher ce vendredi sur les épreuves anticipées du bac français 2025. Mais quels pièges fallait-il éviter pour quitter la salle d'examens avec le sentiment du devoir accompli ? Aidés d'une professeur de français, les journalistes de l'Etudiant vous débriefent sur ce qu'il fallait faire (et surtout) ne pas faire lors de l'épreuve.

Premier piège à éviter pour la série générale, les sujets venant du nouveau programme. Contexte qui a pu déstabiliser les candidats. Pour le commentaire et le texte de Barbey d'Aurevilly, il valait mieux effectuer un plan composé en partant des thèmes principaux et en piochant un peu partout des extraits. C’est-à-dire en citant le texte.

Mais surtout, il fallait éviter le plan en trois parties qui collait aux trois paragraphes !

Le plan dialectique, le choix gagnant

En choisissant la dissert', tout appelait à un plan dialectique. C'est à dire thèse/antithèse. Chez Corneille on pouvait donc construire le plan en disant que "oui l'art du mensonge est maîtrisé" et déveloper dans la seconde partie que cet "art du mensonge échappe aussi aux personnages."

Pour le texte de Musset, même chose avec un plan en deux parties. Avec un grand A indiquant que "oui les personnages s'affrontent" et dans un second temps élargir l'idée que cet affrontement "est aussi un jeu" en référence au titre du parcours.

Enfin, pour l'extrait de la pièce de Nathalie Sarraute le plan binaire était aussi la meilleure solution. Et aurait pu se composer selon la forme suivante : "Oui la citation éclaire la lecture de la pièce car les mots sont une arme pour les deux personnages". En revanche "il y a aussi beaucoup de sous-entendus et de silence entre les protagonistes, ce qui laisse entendre qu'ils ne se disent pas tout".

Et pour la série technologique...

Dans le sujet de commentaire pour la série techno, il ne fallait surtout pas oublier de citer les figures de style employées par l'auteur. Comme la formule "la lisière du temps". Qui est une métaphore jouant sur les sens propre et figuré du terme "lisière". Ou l'emploi du terme "fenêtres" au pluriel qui est selon l'experte "une métaphore poétique traditionnelle rendue célèbre par Baudelaire. Les fenêtres sont ici explicitement "entrouvertes", permettant un passage entre le passé et le présent autant qu’entre le rêve et la réalité."

Les autres pièges ? Il ne fallait surtout pas passer à côté de "l'évocation lyrique de la nature" et aussi ne pas faire de contresens avec le terme "élégie", présent dans le titre, qui aurait pu être confondu avec "éloge" proche phonétiquement mais qui a un sens quasi opposé. En effet, une élégie est un chant funèbre alors que l'éloge est un terme positif qui signifie complimenter quelqu'un ou quelque chose via un discours.

Ne pas tomber dans le piège du mot "empathie"

Pour les essais, il fallait faire des plans thématiques pour les deux premiers : le Gargantua de Rabelais et Les Caractères de La Bruyère. Donc aller dans le sens de la question avec les textes à l'appui et dépasser leurs propos avec des exemples plus personnels.

Pour le deuxième essai, celui de La Bruyère, le piège était dans le mot "empathie". Il ne fallait pas répondre à la question si vous n'aviez aucune idée du sens du mot.

Enfin pour le troisième essai, le mot "inégalité" était très vague. Et selon l'experte, il fallait recentrer sa pensée un maximum, pour ne pas s'éparpiller.

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