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Professeurs absents : près de 20 millions d'heures de cours non assurées dans les collèges et lycées l'an dernier

heures de cours non remplacées
Si le non-remplacement des enseignants reste la cause principale de ce phénomène, cet indicateur s'améliore par rapport à l'année précédente © Canva
Par Vianney Loriquet, publié le 12 juin 2025
3 min

INFOGRAPHIES. Selon le ministère de l'Éducation, le nombre d’heures d’enseignement non assurées a baissé en 2023-2024. En majorité dû à des absences d'enseignants non remplacés, ce phénomène habituel touche dans une égale proportion collèges, lycées professionnels et lycées généraux et technologiques.

En 2023-2024, 19,4 millions d’heures de cours n’ont pas été assurées dans les collèges et lycées français, selon une note de la Depp , le service statistique du ministère de l’Education nationale. Cela représente 9% du nombre total d'heures d’enseignement prévus dans les collèges et les lycées.

Si le non-remplacement des enseignants reste la cause principale de ce phénomène, cet indicateur s'améliore par rapport à l'année précédente, ce qui permet de faire baisser le nombre total d'heures de cours non pourvues. Il était de 19,1 millions en 2022-2023, soit 11% du nombre total d'heures de cours.

Le non remplacement d’enseignants absents, cause principale des heures de cours non assurées

Le non-remplacement des enseignants a fait perdre 15,6 millions d’heures d’enseignement en France l'année scolaire dernière. C’est 80% du total des heures non assurées. Ces absences peuvent être causées par les besoins en formation, des raisons individuelles, ou la mobilisation pour l’organisation d’examens.

Dans le même temps, 3,8 millions d’heures n’ont pas pu être assurées en raison de la fermeture totale d’établissements. C’est la deuxième cause derrière les absences d’enseignants.  

Les collèges de REP les plus touchés par les cours non assurés

Les collèges de REP sont plus affectés par les heures non-assurées : 11% en moyenne, contre 8% pour les autres collèges. Ces établissements prioritaires font partie de ceux accueillant les élèves les plus défavorisés, le profil d'établissements le plus touché par le phénomène.

Le ministère note toutefois qu’à l’échelle de l’ensemble des collèges et lycées publics, et hormis les établissements dont les élèves sont les plus défavorisés, le taux de cours non assurés est similaire quel que soit le profil social des élèves.  

En revanche, on note que certains établissements beaucoup plus touchés que d'autres. Ainsi, les 10% d’établissements les plus touchés enregistrent en moyenne plus de 14% d'heures non-assurées. Soit trois fois plus d’heures d’enseignement perdues que les établissements les moins concernés. Enfin, ils se distinguent par une plus grande part des heures non assurées du fait de la fermeture totale de l’établissement.  

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