L'ouverture à l'international des écoles d’ingénieurs, une richesse multiculturelle pour les étudiants

VIDEO. Doubles diplômes, étudiants internationaux, projets collaboratifs… L'expérience internationale en école d'ingénieurs est un aspect-clé de la formation. Tout au long du cursus, les étudiants acquièrent des compétences techniques et humaines qu’ils pourront ensuite valoriser dans le monde du travail.
Critère majeur du classement des écoles d'ingénieurs 2025 de l'Etudiant, la dimension internationale fait partie intégrante des cursus d’ingénieur. Elle permet d’enrichir les compétences interculturelles et linguistiques des étudiants et de les préparer à évoluer dans un monde globalisé à la sortie du diplôme.
Cette internationalisation se manifeste de différentes façons : des programmes d’échanges avec des universités étrangères, des stages à l’international, la présence d’étudiants internationaux ou encore des cours dispensés en anglais.
Les étudiants internationaux au cœur de la dynamique des écoles d’ingénieurs
Dans les écoles d'ingénieurs françaises, un étudiant sur cinq est étranger (48.000 sur un total de 250.000). "Nous souhaitons faire venir le monde dans nos écoles d’ingénieurs. L’idée est de créer un environnement international en France pour nos élèves", explique Stefan Seiler, directeur des relations internationales à CESI.
Télécom Paris, reconnue comme l'une des meilleures écoles d'ingénieurs en France, accueille chaque année un grand nombre d'étudiants internationaux. Cette dimension internationale constitue un atout considérable pour le campus, en créant un environnement multiculturel propice aux échanges entre les étudiants.
"Et cela se traduit aussi au niveau pédagogique : lorsqu’ils travaillent ensemble sur un projet, on voit l’enrichissement produit par les différentes cultures. Ils font de leurs différences des complémentarités pour l’innovation et la recherche", complète Bertrand David, directeur de l'enseignement de l'école.
Des projets internationaux à distance
Au cours de la formation, les étudiants peuvent participer à des projets de groupe avec des équipes composées d’étudiants internationaux, souvent dans le cadre d'hackathons ou de projets de recherche.
CESI a par exemple mis en place un projet numérique en distanciel qui fait travailler des élèves allemands et français ensemble pendant un semestre. "L’approche scientifique et méthodologique ne sera pas la même. Ils apprennent à travailler au sein d’une équipe multiculturelle. Les élèves peuvent aussi se lier d’amitié, c’est une véritable richesse qui peut changer des vies", soutient Stefan Seiler.
Les réseaux d'associations étudiantes facilitent les échanges culturels. À l’ESILV, le Café des Langues, organisé tous les quinze jours, est un événement convivial qui réunit étudiants français et internationaux pour pratiquer différentes langues et créer des liens forts entre les cultures.
L'expérience internationale obligatoire pour devenir ingénieur
En plus des échanges sur le campus, l’expérience à l’international est obligatoire pour obtenir le diplôme d'ingénieur. Les établissements permettent aux étudiants de passer un ou plusieurs semestres dans une université partenaire, souvent via des programmes comme Erasmus+ (en Europe) ou des accords avec des établissements à travers le monde entier. Certains partenariats offrent même la possibilité d'obtenir un double diplôme, à la fois celui de l'école d'origine et celui d'une université partenaire à l’étranger.
Les étudiants sont en outre encouragés à réaliser un stage dans une entreprise ou un laboratoire de recherche à l'étranger. Une expérience qui vise à développer de nouvelles compétences professionnelles et linguistiques. Près de 40% des élèves ingénieurs effectuent des stages à l'étranger.
Une reconnaissance dans le monde du travail
Cette dimension interculturelle constitue un sérieux atout pour les étudiants : elle peut ouvrir des opportunités de carrière à l'échelle mondiale. "Il faut sensibiliser nos élèves au marché de l’emploi qui change. Une formation dans une école d’ingénieurs doit refléter le monde d’aujourd’hui", assure Stefan Seiler. "En tant qu’écoles d’ingénieurs, nous devons préparer nos étudiants au mieux à cette réalité. À la diplomation, les étudiants occupent des postes avec une dimension internationale ou restent en France et travaillent sur des projets internationaux", confirme Dounya Gharbage, directrice du développement international à l’ESILV.
L'anglais occupe donc une part prépondérante dans les emplois du temps de tous les élèves ingénieurs, avec parfois des cours entiers dispensés dans la langue de Shakespeare. Et pour renforcer encore plus leur attractivité sur le marché du travail, l'apprentissage d'une troisième langue est souvent une possibilité.
L'international, un critère central du classement 2025 des écoles d'ingénieurs de l'Etudiant
L'internationalisation des cursus est un critère majeur du classement des écoles d'ingénieurs de l'Etudiant. Il représente 30 points sur 119 au total : 10 points pour la part d'étudiants internationaux, 10 pour la part de doubles diplômés internationaux et 10 pour la réputation internationale de l'établissement. Dans le classement, vous trouverez aussi d'autres données non classantes sur l'international : le niveau d'anglais exigé, la durée minimale des séjours à l'international et la part de diplômés ayant passé plus d'un semestre en stage ou en échange à l'étranger.
Retrouvez notre dossier consacré au classement des écoles d'ingénieurs :